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Elodie

Yvonne ODDON

Dernière mise à jour : 3 juin 2020

Yvonne ODDON naît en 1902 à Gap. Elle passe son enfance avec sa famille protestante mais son père, officier de carrière, meurt en 1920 des suites d’une blessure lors de la première guerre mondiale. Après l’obtention de son baccalauréat au lycée de Versailles en 1920, elle suit des études de bibliothécaire à l’Ecole américaine des bibliothécaires de Paris puis une fois diplômée elle part aux Etats-Unis pour continuer sa formation professionnelle : elle va premièrement à l’université d’Ann Arbor au Michigan en 1926 pour ensuite travailler à la bibliothèque de Détroit en 1927. Du fait de ses nombreux voyages elle apprend de nombreuses choses sur les bibliothèques, ce qui lui servira plus tard quand elle travaillera au Musée de l'Homme.



Son arrivée au Musée :

C’est grâce à David DAVID-WEILL qui la recommande à George-Henri RIVIERE qu’Yvonne ODDON va être recrutée au Musée d’Ethnographie du Trocadéro en 1929 en tant que bibliothécaire. Elle repart aux Etats-Unis pour un stage de dix mois à la bibliothèque du Congrès de Washington en 1933. C’est en 1937 que le Musée d’Ethnographie du Trocadéro est rebâti pour devenir le Musée de l’Homme, projet dirigé par Paul RIVET et ses camarades Boris VILDE et Anatole LEWITSKY –ce dernier partagera sa vie avec Yvonne ODDON- et pour lequel Yvonne ODDON va participer, notamment en rénovant l’ancienne bibliothèque du musée pour mettre en place une nouvelle méthode de classement inspirée par celle des bibliothèques américaines.



Une résistante de la première heure :

Lors de l’attaque allemande, Yvonne refuse de quitter sa bibliothèque au Musée, elle va même jusqu’à dormir dedans. Elle prend les devants au moment de la défaite et établi des liens avec des résistants ainsi qu’avec une chaîne d’évasion des prisonniers de guerre créée par une de ses voisines dont le domicile devient vite le quartier général. « Mon activité anti-allemande date du début de l'occupation de Paris, c'est-à-dire de la deuxième quinzaine de juin 1940. » déclare-t-elle, en effet Yvonne agit dès le mois de juin en diffusant des informations qu’elle reçoit des Etats-Unis grâce à ses relations avec l’ambassade. Quand enfin Boris VILDE et Anatole LEWITSKY sont de retour elle devient leur adjointe et ensemble ils s’installent dans le secteur clandestin du Musée afin de donner naissance à l’un des premiers groupes de résistance, Yvonne en devient la secrétaire, elle prend les rendez-vous, répond au téléphone, reçoit les visiteurs et s’occupe des contacts et des liaisons. Ce réseau du Musée de l’Homme est l’un des tout premiers réseaux de résistance qui s’investit dans le renseignement ainsi que l’évasion des prisonniers et des aviateurs. Aussi, elle participe à la création de leur journal clandestin Résistance dont elle trouve le nom. En parallèle le réseau du Musée de L’Homme communique avec d’autres groupes de résistance, malheureusement leurs actions clandestines sont vite repérées par les services allemands et les arrestations s’enchaînent.

En février 1941, Yvonne ODDON et Anatole LEWITSKY sont arrêtés par la gestapo sur dénonciation de deux employés des services techniques du Musée. Elle est condamnée à mort mais sera finalement déportée au camp de Ravensbrück.



Sources :

Extrait de Julien Blanc, Au commencement de la Résistance. Du côté du musée de l’Homme (1940-1941)





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