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Elodie

Anatole LEWITSKY

Dernière mise à jour : 3 juin 2020



Anatole LEWITSKY naît le 9 juin 1901 à Bodorodskoïé-Kraskovo près de Moscou en Russie. Il est issu d’une famille noble impériale russe, de ce fait il reçoit une instruction très stricte formant l’élite du pays à l’âge de quatorze ans, cependant sa famille se retrouve ruinée durant la guerre civile et voit obligée de s’exiler en Suisse. Là-bas, il commence des études à l’Institut des hautes études sociales et commerciales en 1923-1924 puis il rejoint Paris en 1924 où il exercera de jour comme de nuit plusieurs emplois précaires comme de nombreux exilés russes en France. En 1931 il obtient une licence de lettres, ayant suivi des cours de sociologie, psychologie et ethnologie à la Sorbonne, ce qui le guidera vers son métier d’anthropologue plus tard. Préparant une thèse sur le marxisme russe, il se rattachait aussi à l’humanisme ce qui fait de lui un défenseur du bien pour les autres sans penser à soi, un altruiste avant tout.



Son arrivée au Musée :

C’est en 1931 qu’Anatole contacte Paul Rivet, directeur du Musée d’Ethnologie du Trocadéro (MET) - devenu Musée de l’Homme en 1937 - qui va lui offrir un poste de chef de l’enregistrement et du magasinage des collections, il y travaille jusqu’en 1938. Il progresse rapidement au sein du Musée grâce à sa maîtrise de plusieurs langues et est même placé parmi l’avant-garde intellectuelle parisienne grâce à son intervention à la conférence au Collège de Sociologie, ce qui est non négligeable pour un exilé russe venu en France, c’est une vraie réussite de vie et un modèle d’ascension sociale. Il est d’ailleurs Naturalisé français en 1936 par le gouvernement du Front populaire. En 1939, Anatole est mobilisé au dépôt d’infanterie de Quimper et c’est suite à l’armistice, et désireux d’œuvrer pour la Résistance qu’il rejoint Paris en 1940 pour créer l’un des tous premiers réseaux de résistance en France : le réseau du Musée de l’Homme avec ses collègues Boris VILDE et Yvonne ODDON, il partagera d’ailleurs sa vie avec elle.



Un résistant déterminé :

Anatole LEWITSKY a eu beaucoup de mal à accepter la défaite de la France, « nous ne pouvons pas collectivement ni individuellement admettre une victoire allemande. Ce serait l’esclavage [...] Il vaut mieux périr dans la bagarre que d’envisager une telle situation [...] Il faut que tout le monde s’en rende compte alors tous les espoirs seraient permis. » a-t-il écrit à sa compagne le premier juin 1940.

Boris, Anatole et Yvonne mettent en place un réseau de résistance en se liant à d’autres groupes, commencent à publier un journal clandestin qu’Yvonne ODDON intitule Résistance, multiplient les opérations clandestines telles que des filières d’évasion vers la Grande-Bretagne et l’Espagne, des missions de renseignement ou encore la fabrication de tracts et journaux. Malheureusement, toutes ses activités clandestines ne passent pas inaperçues et le groupe d’Anatole LEWITSKY finit par être découvert par les services allemands et Anatole est arrêté avec Yvonne ODDON le 10 février 1941 à la suite de l’infiltration d’un agent secret allemand dans le réseau. Yvonne est envoyée à Ravensbrück tandis qu’Anatole LEWITSKY est fusillé au mont-Valérien le 23 février 1942 puis inhumé au cimetière d’Ivry.


Sources :





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